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BRESOM 
(ça se prononce breu-son)

En diffusion

Création 2019
Texte et mise en scène par Marguerite Matine

Accueillis en résidence par : 
Volapük (Tours) 2019

Diffusion : 
Théâtre de la Jonquière (Paris 19e) 2019
(sortie de résidence) 
Festival Demostratif (Strasbourg) 2021
Théâtre du Présent (Rouen) 2022

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     Pourtant, il y a un désespoir dans notre génération, aussi bien née soit-elle. Dans un monde qui semble fondre devant nous, on ne peut choisir qu’entre la gloire et le néant. Dans ce tournant dit historique pour l’Humanité, le juste milieu n’existe plus, les modèles de nos parents déjà éculés et il n’y a plus qu’à être millionnaire ou chômeur.

 

        BRESOM c’est trois potes pris dans ce tournant. Tombé.e.s dans cette brèche entre gloire et néant, ils n’aspirent pourtant qu’à une vie paisible et simple, à la vie qu’on leur a promis. BRESOM c’est trois personnages qui ont joué selon les règles sans qu’on leur dise que le jeu était en train de changer. 

 

      Alors BRESOM c’est trois jeunes adultes qui passent leurs samedis soirs à bouffer des saladiers de pâtes en rigolant pour rien dire, pour rien penser avant d’aller danser en boîte puis de traîner dans le square à côté en attendant les premiers métros encore un peu bourrés. C’est un échantillon de cette génération perdue qui ne comprend plus les règles, cette génération d’entre-deux qui ne demande qu’à bien faire pour s’en sortir, pour se sortir du néant. Pour réussir vaguement à grandir, avec une certaine fierté, dans beaucoup d’angoisse.

            Il parait que nous sommes une génération au croisement de deux mondes. Celle qui a découvert Internet, celle qui payera la crise de 2007, celle qui se fait menacer à coup d’ours polaires sur les icebergs en décomposition. On entend souvent qu’on est la génération sacrifiée. C’est ça ou la génération de la dernière chance. Celle de la révolution technologique, celle de la transformation économique, celle de la transition énergétique. Pourtant, entre Twitter et les mythes des révolutions du 20ème siècle, notre révolution parait trop dure, trop loin, trop tard. 

            Dans cette génération, nous sommes les enfants bien nés. Des enfants nés en démocratie, dans un pays dit développé, dans des foyers qui nous permettent de profiter en fait de l’égalité de droit. Dans cette génération, nous sommes ceux pour qui la révolution semble la plus illégitime, la plus absurde. Ça serait se révolter pour rien, contre personne.

            Alors BRESOM c’est trois jeunes adultes qui passent leurs samedis soirs à bouffer des saladiers de pâtes en rigolant pour rien dire, pour rien penser avant d’aller danser en boîte puis de traîner dans le square à côté en attendant les premiers métros encore un peu bourrés. C’est un échantillon de cette génération perdue qui ne comprend plus les règles, cette génération d’entre-deux qui ne demande qu’à bien faire pour s’en sortir, pour se sortir du néant. Pour réussir vaguement à grandir, avec une certaine fierté, dans beaucoup d’angoisse.

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